jeudi 27 octobre 2016

BRASIL
         JEAN-PAUL DELFINO
Le roman se déroule de novembre 1821 à avril 1831.

Il commence au moment où Dom Joao VI, roi du Brésil, rejoint Lisbonne.

Lorsqu’il était arrivé au Brésil, en 1807, suite à l’invasion du Portugal par les armées françaises et espagnoles, il avait pris conscience de la valeur latente de cette colonie.

P 12 « Mais la magie avait opéré. Parvenu à Bahia, dans un premier temps, le monarque avait immédiatement senti que sous cette gangue grossière se cachait autre chose, une créature telle qu’il n’en avait jamais vu auparavant, une sylphide que ses rêves les plus fous n’avaient osé enfanter. Ses yeux d’Européen étaient alors encore obstrués par le mépris total dans lequel le Portugal tenait le Brésil. »

Puisqu’il rejoint le Portugal, Dom Joao VI confie cette colonie, prête à acquérir son indépendance, à son fils Dom Pedro 1er. Ce dernier est un être tyrannique, qui ne pense qu’à des plaisirs de dépravé et lorsqu’il quittera à son tour cette contrée en 1831, après avoir décidé de l’indépendance du Brésil le 7 septembre 1822 et s’être autoproclamé empereur le 12 octobre 1822, certains dans le palais s’en réjouissent.

P 337 « C’en était donc fini de cet empereur, de ses crises de folie, de ses beuveries sans fin, de ces femmes de mauvaise vie qu’il ramenait presque chaque soir dans ses appartements et après lesquelles il fallait passer serpillière en main afin d’éliminer toutes les traces insanes qui signaient ces orgies. »

Madalena, la fille de Dona Josefina, quittera sa famille, donc son mari Chico Zumbi qui avait été adopté tout jeune par sa mère et sa fille Marina, pour rejoindre cet empereur.

Elle provoquera le malheur de ceux-ci qui devront quitter Rio et qui, lorsqu’ils y reviendront, connaîtront le malheur final. Elle sera elle-même punie de façon terrible par le souverain qui se vengera de toute la famille.

Tout au long du roman on voit le Brésil se moderniser, impulsion déjà donnée par le père de l’empereur Dom Pedro 1er.

P 333 « Le 13 avril 1831, lorsque Dom Pedro 1er quitta le Brésil pour retourner à Lisbonne, il abandonna derrière lui une terre transfigurée. Grâce à son père, Dom Joao VI, la capitale Rio de Janeiro s’était modernisée et avait acquis la richesse, la splendeur et le faste d’une ville lumière de premier plan. Aujourd’hui plus que jamais, les immigrants arrivaient chaque année par dizaines de milliers, des flammes dans les yeux, persuadés qu’ils pourraient eux aussi, un jour peut-être, sortir de leur condition. La fièvre de l’or s’était éteinte, certes, mais il restait encore celles, puissantes et poivrées, de la canne à sucre et du café. Dans cette cité réorganisée et repensée de fond en comble se multipliaient désormais les théâtres, les académies de toutes sortes, les universités accueillant les plus émérites savants du monde, les galeries de peinture, les bibliothèques, les édifices vertigineux où les sièges des compagnies industrielles issues de tous les horizons côtoyaient des organes de presse ayant pignon sur rue. »

But du roman :

C’est toujours l’histoire du Brésil qui nous est contée avec un moment important : son indépendance.

Le développement notamment de la capitale et par contre coup du pays entier se ressent au travers de cette lecture.

Les bonheurs et les drames sont le lot de tous les humains, quelle que soit l’époque.

Claudine Jantet

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